lundi 3 juillet 2017

Muses ailées de Patricia LM



cet été là ,

  à l’atelier ont débarqué deux Divines...

belles comme une nuit étoilée..

des anges tombés de nulle part portant leur amour en étendard…

 « Les ailes du désir »


Ici les images de cette rencontre de feu.

En travaillant celles-ci des mots rouges d’une toute autre histoire s’y sont gravés.

p a t r i c i a L M




une partie  de l exposition sera consacrée à cette rencontre ! 
Patricia accueillera les visiteurs vendredi samedi dimanche  de 10 h00 à midi et de 16h00 à 19 h00


le vernissage c est samedi 8 juillet à 18h00   ! 
merci de votre attention

https://www.facebook.com/notes/patricia-lm/muses-ail%C3%A9es-gefl%C3%BCgelte-musen/1896056377304991/?hc_location=ufi



l exposition a éveillé des interrogations , et notre amie chantal Failler a voulu en parler avec patricia 

voilà ce que ce travail à deux , revu par patricia avant la parution nous donne comme pistes .....

 
 
Un brin provocatrice, l'exposition de Patricia LM flirte avec l'érotisme, la sensualité, la sexualité.
L'artiste regarde, est regardée…se regarde. Tout est question de regard. Dans la première pièce de la galerie, deux femmes légèrement vêtues, se séduisent, s'approchent, s'exposent. Cette intimité affichée s'oppose totalement avec la personnalité de l'artiste. Plutôt réservée, elle accepte l'entretien et se raconte avec sincérité, mais aussi avec hésitation, retenue et exigence. Chaque mot est choisi avec précision.

Quel est le thème de votre exposition, le désir, la sensualité ?
Comme tous les photographes et les peintres je pense, je suis intéressée par l’humain. La nudité est un thème de premier choix ! Je m'autorise à aller là où j'ai envie d'aller. Avant « Muses ailées », j'ai beaucoup photographié le corps des femmes. Ce n'est pas la première fois. Mes photos et mes peintures sont toujours liées à une rencontre. Je ne peins pas pour peindre, je peins parce qu'un événement s'est produit. Cette série de nus par exemple s'est faite suite à ma rencontre avec ces deux jeunes femmes d’origine allemande. Elles sont entrées dans mon univers et elles ont bien voulu poser. J'adore aller là où c'est interdit. Elles aussi. Mais je dirais que le thème de cette exposition est plutôt « L’Amour ». L'amour entre deux êtres. L'amour sur fond d'armoire bretonne. (« Muse rose, corset vert », « Belle de cœur », « Du genre Caravage », « Qui a peur du grand méchant loup ? » etc.).
 
Pourquoi les armoires bretonnes ?
C’est un clin d'œil à une série de photographies noir et blanc de mon grand-père. 

A partir de quand avez-vous commencé la photographie ?
J'ai commencé à photographier aux Beaux-Arts en 80 —un duo d’étudiantes, deux types de séductrices totalement opposés—puis repris lorsque j'ai eu mes enfants. Avant cela ? J'étais muse…muse du jeune homme que j’ai épousé. De l’autre côté du miroir : devant l'objectif ! De muse, je suis devenue mère mais j'ai toujours peint ou dessiné . 
Créer : c'est en ce qui me concerne aussi naturel que de jouer ou d'absorber de la nourriture…Mon père étant peintre, enfant, adolescente, je l’accompagnais sur nature.
Il y a une photo où l'on voit patricia ado allongée sur la dune occupée à croquer des chardons bleus. En arrière plan, son père devant son chevalet. 
 
Vous utilisez plusieurs techniques : photographie, peinture, dessin... Comment travaillez-vous ?
Pour la série de photos « muses ailées », par exemple, j'ai photographié tout un après-midi. J'étais un rien stressée, préoccupée par la lumière mais cela ne m'a pas empêchée de vivre un moment de grâce. Il y avait une grande connivence entre les filles et moi.
Par la suite j’ai retravaillé les photos sur l'écran de l’ordinateur. 
Non ! Aucun recadrage mais je joue avec la couleur et si l’envie me vient : je dessine sur la photographie, inventant au pinceau de nouvelles textures (« Muse corsetée de bleu »). Je n'arrange pas la réalité mais je m'autorise à intervenir en changeant la couleur de la peau…en forçant sur l'intensité du rouge des cheveux (« La Renarde ») en faisant apparaitre les veines (« Triangle rouge »). J’aime à conserver, à mettre en valeur les irrégularités de la peau (« Main gantée aux fesses »). Je m'arrête quand mon regard est apaisé. Je ne retouche pas comme les publicitaires pour faire apparaître un corps parfait. Je ne choisis pas mes modèles sur un catalogue. J'aime la vérité de la photo. Ma vérité ? J'essaye d'insuffler de la vie à mes images pas sages. J'essaye de capter la beauté du geste. Van Gogh m'inspire beaucoup. Par exemple ses « mangeurs de pommes de terre ». Sur ce tableau les paysans apparaissent tels qu'ils étaient dans la réalité. Sa réalité ?
La beauté est elle dans l’intensité ? L’authenticité ? La force ? La fragilité des êtres ?  Me plaît que mes modèles soient agréablement surpris par les images que je capte d'eux. 
 
Sur plusieurs de vos œuvres, on aperçoit un appareil photo. Votre grand-père était photographe, cela compte-t-il pour vous ?
Il est mort quand j'avais trois ans, je l'ai donc très peu connu, mais je me souviens d’un instant magique de grande douceur…de tendresse à mon sujet.
Le 6X6 (…) représenté est celui de son père (« Qui a peur du grand méchant loup ? », « Atteindre en douceur l'objectif », « Du genre Nana », etc.). Mon père m'a surtout appris à observer. Mais j'ai mon propre regard sur le monde. 
 
Un regard agressif de quelqu'un qui est en colère, peut-être... ?
—Je n’ai pas dit cela ! C’est vous qui le dite ! Vous trouvez ?
    Le regard que je pose sur mes modèles est miel !
    En colère contre les injustices de ce monde : oui ! Forcément.
    Un brin Sauvage !
 
Quels sont vos projets ?
Je prépare une exposition « selfies érotiques » pour décembre à la Concorde Art Gallery , 179 bd Lefebvre , à Paris. 

 
 
Liens
 
Patricia LM
 
1992
Première exposition à la Galerie Patrick Gaultier. Quimper
2004
Thon de Cochon : Exposition collective, Galerie Saluden. Quimper
2007
Messages secrets. Galerie Artwist. Paris
Dévoration. Galerie Saluden. Quimper.
Sur le thème de l’érotisme : Galerie Artwist. Paris
 
2008
Même les anges sont déplumés : Zhazen la galerie. Quimper
2010
Mine de rien : Exposition de dessin collectif, Galerie Saluden. Quimper
2011
R...ose ! : Galerie Dock Ouest. Concarneau.
2012
360° : Galerie Dock Ouest. Concarneau.
2013
Les quatre éléments : avec Bernard Lagny, maison des Archers. Quimperlé.
2015
Photographisme : Concorde Art Galery. Paris.
Les Effeuillées : Galerie Adorna Coraçoes. Porto
2016
Glaz : expo collective, Miettes de Baleine. Douarnenez
 Leporello Leporelli Au gay sabot. Audierne.
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire