cet été là ,
à l’atelier ont débarqué deux Divines...
belles comme une nuit étoilée..
des anges tombés de nulle part portant leur amour en étendard…
« Les ailes du désir »
Ici les images de cette rencontre de feu.
En travaillant celles-ci des mots rouges d’une toute autre histoire s’y sont gravés.
p a t r i c i a L M
une partie de l exposition sera consacrée à cette rencontre !
Patricia accueillera les visiteurs vendredi samedi dimanche de 10 h00 à midi et de 16h00 à 19 h00
le vernissage c est samedi 8 juillet à 18h00 !
merci de votre attention
https://www.facebook.com/notes/patricia-lm/muses-ail%C3%A9es-gefl%C3%BCgelte-musen/1896056377304991/?hc_location=ufi
l exposition a éveillé des interrogations , et notre amie chantal Failler a voulu en parler avec patricia
voilà ce que ce travail à deux , revu par patricia avant la parution nous donne comme pistes .....
Un brin provocatrice, l'exposition de Patricia LM flirte avec l'érotisme, la sensualité, la sexualité.
L'artiste
regarde, est regardée…se regarde. Tout est question de regard. Dans la
première pièce de la galerie, deux femmes légèrement vêtues, se
séduisent, s'approchent, s'exposent. Cette intimité affichée s'oppose
totalement avec la personnalité de l'artiste. Plutôt réservée, elle
accepte l'entretien et se raconte avec sincérité, mais aussi avec
hésitation, retenue et exigence. Chaque mot est choisi avec précision.
Quel est le thème de votre exposition, le désir, la sensualité ?
Comme
tous les photographes et les peintres je pense, je suis intéressée par
l’humain. La nudité est un thème de premier choix ! Je m'autorise à
aller là où j'ai envie d'aller. Avant « Muses ailées »,
j'ai beaucoup photographié le corps des femmes. Ce n'est pas la
première fois. Mes photos et mes peintures sont toujours liées à une
rencontre. Je ne peins pas pour peindre, je peins parce qu'un événement
s'est produit. Cette série de nus par exemple s'est faite suite à ma
rencontre avec ces deux jeunes femmes d’origine allemande. Elles sont
entrées dans mon univers et elles ont bien voulu poser. J'adore aller là
où c'est interdit. Elles aussi. Mais je dirais que le thème de cette
exposition est plutôt « L’Amour ». L'amour entre deux êtres. L'amour sur fond d'armoire bretonne. (« Muse rose, corset vert », « Belle de cœur », « Du genre Caravage », « Qui a peur du grand méchant loup ? » etc.).
Pourquoi les armoires bretonnes ?
C’est un clin d'œil à une série de photographies noir et blanc de mon grand-père.
A partir de quand avez-vous commencé la photographie ?
J'ai
commencé à photographier aux Beaux-Arts en 80 —un duo d’étudiantes,
deux types de séductrices totalement opposés—puis repris lorsque j'ai eu
mes enfants. Avant cela ? J'étais muse…muse du jeune homme que j’ai
épousé. De l’autre côté du miroir : devant l'objectif ! De muse, je suis
devenue mère mais j'ai toujours peint ou dessiné .
Créer : c'est en ce
qui me concerne aussi naturel que de jouer ou d'absorber de la
nourriture…Mon père étant peintre, enfant, adolescente, je
l’accompagnais sur nature.
Il y a une photo où l'on voit patricia ado allongée sur la dune occupée à croquer des chardons bleus. En arrière plan, son père devant son chevalet.
Vous utilisez plusieurs techniques : photographie, peinture, dessin... Comment travaillez-vous ?
Pour la série de photos « muses ailées »,
par exemple, j'ai photographié tout un après-midi. J'étais un
rien stressée, préoccupée par la lumière mais cela ne m'a pas empêchée
de vivre un moment de grâce. Il y avait une grande connivence entre les
filles et moi.
Par
la suite j’ai retravaillé les photos sur l'écran de l’ordinateur.
Non !
Aucun recadrage mais je joue avec la couleur et si l’envie me
vient : je dessine sur la photographie, inventant au pinceau de
nouvelles textures (« Muse corsetée de bleu »).
Je n'arrange pas la réalité mais je m'autorise à intervenir en
changeant la couleur de la peau…en forçant sur l'intensité du rouge des
cheveux (« La Renarde ») en faisant apparaitre les veines (« Triangle rouge »). J’aime à conserver, à mettre en valeur les irrégularités de la peau (« Main gantée aux fesses »).
Je m'arrête quand mon regard est apaisé. Je ne retouche pas comme les
publicitaires pour faire apparaître un corps parfait. Je ne choisis pas
mes modèles sur un catalogue. J'aime la vérité de la photo. Ma
vérité ? J'essaye d'insuffler de la vie à mes images pas sages. J'essaye
de capter la beauté du geste. Van Gogh m'inspire beaucoup. Par exemple
ses « mangeurs de pommes de terre ». Sur ce tableau les paysans apparaissent tels qu'ils étaient dans la réalité. Sa réalité ?
La beauté est elle dans l’intensité ? L’authenticité ? La force ? La fragilité des êtres ? Me plaît que mes modèles soient agréablement surpris par les images que je capte d'eux.
Sur plusieurs de vos œuvres, on aperçoit un appareil photo. Votre grand-père était photographe, cela compte-t-il pour vous ?
Il
est mort quand j'avais trois ans, je l'ai donc très peu connu, mais je
me souviens d’un instant magique de grande douceur…de tendresse à mon
sujet.
Le
6X6 (…) représenté est celui de son père (« Qui a peur du grand méchant
loup ? », « Atteindre en douceur l'objectif », « Du genre Nana »,
etc.). Mon père m'a surtout appris à observer. Mais j'ai mon propre
regard sur le monde.
Un regard agressif de quelqu'un qui est en colère, peut-être... ?
—Je n’ai pas dit cela ! C’est vous qui le dite ! Vous trouvez ?
Le regard que je pose sur mes modèles est miel !
En colère contre les injustices de ce monde : oui ! Forcément.
Un brin Sauvage !
Quels sont vos projets ?
Je prépare une exposition « selfies érotiques » pour décembre à la Concorde Art Gallery , 179 bd Lefebvre , à Paris.
Liens
Patricia LM
1992
Première exposition à la Galerie Patrick Gaultier. Quimper
2004
Thon de Cochon : Exposition collective, Galerie Saluden. Quimper
2007
Messages secrets. Galerie Artwist. Paris
Dévoration. Galerie Saluden. Quimper.
Sur le thème de l’érotisme : Galerie Artwist. Paris
2008
Même les anges sont déplumés : Zhazen la galerie. Quimper
2010
Mine de rien : Exposition de dessin collectif, Galerie Saluden. Quimper
2011
R...ose ! : Galerie Dock Ouest. Concarneau.
2012
360° : Galerie Dock Ouest. Concarneau.
2013
Les quatre éléments : avec Bernard Lagny, maison des Archers. Quimperlé.
2015
Photographisme : Concorde Art Galery. Paris.
Les Effeuillées : Galerie Adorna Coraçoes. Porto
2016
Glaz : expo collective, Miettes de Baleine. Douarnenez
Leporello Leporelli Au gay sabot. Audierne.
Du mardi au dimanche inclus,
de 10h à 12h, et de 17h à 19h
Entrée libre et gratuite
accueil par l artiste